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Vaches & chèvres

    Sur 18 hectares de prairies, dont presque la moitié sont des prairies naturelles humides et sensibles, nous élevons près de 70 chèvres des Fossés, ainsi que quelques vaches de races bretonnes : Bretonne-Pie-Noir et Froment du Léon.
Côté chèvres ...

    L'histoire de notre troupeau caprin est intimement lié à la renaissance et au re-développement de la chèvre des Fossés. Notre premier sujet, acheté en 1999, était d'ailleurs un bouc « Rocky de la Bintinais », tant il était compliqué à cette époque de trouver une femelle. Le troupeau s'est constitué par accroissement interne quasi exclusivement, en conservant systématiquement bon nombre des femelles nées chez nous. Quant aux boucs, ils sont tantôt sélectionnés parmi nos naissances, tantôt acheté sur l'extérieur pour éviter la consanguinité. Après quinze années de travail, le troupeau a aujourd'hui atteint sa taille « de croisière », avec environ 70 femelles en reproduction, 2 à 3 boucs pour s'occuper de ces dames, et ce qu'on appelle « la relève » : 8 à 10 chevrettes sélectionnées chaque année sur nos naissances, afin de remplacer les chèvres arrivées en fin de carrière.

    Sans oublier la centaine de petits chevreaux qui naissent chaque année à Kerourin … la quasi totalité des chevrettes  est dédiée à la reproduction : soit pour le renouvellement de notre troupeau, soit pour la vente aux éleveurs, amateurs ou professionnels. Quant aux chevreaux mâles, seuls les sujets plus prometteurs sont conservés, les autres étant castrés jeunes, et orientés vers les débouchés d'écopaturage ou de vente de viande à la ferme.

 

    Notre troupeau, qui représente un petit troupeau fromager dans le monde de la production caprine, n'en est pas moins un des rares gros troupeaux de chèvres des Fossés. C'est aussi le premier troupeau a avoir été valorisé grâce à la transformation fromagère, et il a depuis suscité d'autres vocations. Le regain d'intérêt de la chèvre des Fossés chez les petits producteurs fromagers participent aujourd'hui activement au développement des effectifs de cette race et à sa pérennisation.

Le mode d'élevage
Côté vaches ...

    Les vaches,  en nombre restreint à Kerourin, permettent de diversifier le plateau de fromages que nous proposons à nos clients. Par le même soucis de préservation des races locales bretonnes, notre petit cheptel se compose de Bretonne-pie-noir et de quelques Froment du Léon. Une Jersiaise complèt l'effectif. Pour la reproduction, l'insémination artificielle est rendue obligatoire du fait des différentes races détenues sur la ferme … Il nous serait impossible d'avoir autant de taureaux que de races présentes sur la ferme ! Les veaux nés chaque année nous permettent d'élever 1 à 2 génisses pour le renouvellement. Les veaux mâles sont valorisés auprès de nos clients, en vente directe de viande en caissettes.

ferme de kerourin

    La façon dont nous élevons nos animaux nous permet de valoriser leurs spécificités, en harmonie avec les atouts et contraintes du milieu. Ici, la labellisation « AB » de la production, extensive, n'est même pas un choix : elle va simplement de soi !

 

    Côté bien-être animal, l'alimentation de nos vaches et chèvres reste simple, et adaptée à ce que nos animaux savent faire le mieux : BROUTER ! La ferme de Kerourin a pour cela des atouts indéniables : chez nous, il est possible de faire pâturer vaches et chèvres presque toute l'année !

Lorsque la météo est à la pluie et que les prairies les plus humides deviennent difficilement accessibles, l'autre partie du parcellaire, de nature collinaire, reste facilement paturable. A l'inverse, l'été, en période plus sèche et plus chaude, nos prairies humides restent verdoyantes, et offrent à nos animaux l'ombre et la fraîcheur qu'ils apprécient.

Lorsque la production d'herbe diminue, un complément de foin, produit sur la ferme, est distribué.

 

    Pour les chèvres, un petit supplément de céréales bio (avoine ou orge), est également acheté localement, et distribué en chèvrerie, au moment du tri du troupeau. Triées … mais pour quoi faire ? Le soir, à Kerourin, on sépare les chèvres de leurs petits, juste pour la nuit ...

 

    C'est la deuxième particularité de notre troupeau, et fait presque figure d'exception en production caprine : nos chèvres élèvent elles-même leurs chevreaux !!

Pour cette race rustique et peu sélectionnée, il nous paraissait évident qu'elle devait être élevée de la façon la plus naturelle possible, en respectant ses comportements fondamentaux : pâturer l'herber, et allaiter ses petits. Cette pratique d'élevage a l'avantage pour nous de bien « éduquer » les chevreaux, qui apprennent à brouter en compagnie de leurs mères, et héritent ainsi de leur rusticité.

Semi-allaitantes, les chèvres ne passent donc à la salle de traite qu'une fois par jour, le matin. Ce système de mono-traite s'adapte bien à notre rythme de travail. Le soir, après une bonne journée de pâturage, le troupeau est donc « trié » : les chevreaux, séparés de leur mère pour la nuit, dorment ensemble dans un coin de la chèvrerie, que l'on nomme « le dortoir à biquets ». Le pourquoi ? parce que si on ne les séparait pas la nuit … il n'y aurait pas une goutte de lait le lendemain matin pour la fabrication des fromages !

 

    Et les vaches ? Pour les vaches : même méthode, alliant mono-traite le matin et allaitement ! Elles aussi ont le droit d'élever leurs veaux, qui tètent sous leur mère … et s'en vont dormir le soir dans leur petit coin. Aux éleveurs le lait du matin !

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